dimanche 11 juillet 2010

le progrès ou le chomage?

choix cornélien, on y pense peu. On préfère remettre la responsabilité du chômage sur beaucoup de choses, mais certainement pas du progrès.

Je suis passé devant un videoclub fermé tout à l'heure. J'aime beaucoup le cinéma, mais je ne mets plus les pieds dans un video club, je passe par la VOD (video en téléchargement légal temporaire). C'est plus simple, il y a du choix, et c'est (ou ça deviendra) moins cher.

Des centaines d'emplois vont disparaitre avec la VOD. L'état ne fait rien, et ça se comprend. On ne vas interdire la VOD, ou bien subventionner un milieu professionnel moribond.

C'est certes, juste quelques centaines d'emplois. Mais beaucoup d'autre milieux professionnels sont dans le même souci. Personnellement, je suis de l'autre coté de la barrière. Je fais des logiciels qui permettent de gagner du temps. Lorsqu'un patron m'achète un logiciel, il a le choix : ou bien il fait un meilleur produit au même prix, ou bien il fait le même produit pour moins cher (et donc il vire des gens).

Devrais-je m'arreter à essayer de faire progresser ma profession pour garder des emplois?
Devrais-je m'arreter de distribuer ces logiciels?

Non. Car la solution n'est pas là. C'est inéluctable, comme dit l'adage "on arrête pas le progrès". Un jour l'autre, doucement mais surement, tout les travaux de petites mains disparaitront (et même tout autre forme de travail, tant qu'il n'est pas "créatif", est voué à disparaitre). Alors, on a le choix, on peut continuer comme ça, à entretenir une partie de la population dans un état végétatif, proche de l'esclavage, sans espoir, sans l'honneur de contribuer à la société, et puis laisser une autre partie de la population s'enrichir grâce au progrès. Progrès qu'elle pourra donc de plus en plus s'accaparer, puisqu'elle sera de plus en plus riche. J'ai vu ce midi, qu'il y avait 7% de milliardaires en plus cette année. Une année de crise!
Ou bien, on essaie d'enrayer la machine. On répartit mieux les richesses. On essaie de faire en sorte que chacun se sente utile à la société.